Archives de catégorie : Actualité

Train et région PACA: +60% pour les télétravailleurs

Dessin de type manga: à un comptoir de gare un homme blond portant une veste de costume et une chemise à carreau saisit de ses deux mains des billets de banque
Allégorie: moi en train de payer mes billets de train suite aux nouveaux tarifs.

La région « Sud » (un nom aussi approprié qu’« Amérique » pour désigner les États-Unis) doit avoir besoin d’argent. La carte « Zou 50-75 » (30€ par an) a pris fin. Elle permettait d’acheter des billets par 10 à -75% (par rapport au plein tarif) pour un trajet prédéfini (maison-travail pour la plupart), d’avoir -50% sur les autres trajets et pour des accompagnants. Maintenant, pour 2 jours par semaine, il n’y a plus qu’une offre « Zou! Mensuel Flex », avec seulement 55% (10 trajets dans le mois) ou 65% (20 trajets) de réduction, ce qui représente dans mon cas une augmentation de 40% (sans compter l’argent auparavant économisé pour des ballades du week-end).

Quel avenir pour La Nef sans agrément de l’ACPR?

En 2020, le Crédit Coopératif cessait sa collaboration avec la Nef: le premier avait proposé pour l’assemblée générale un projet divergeant (qui revenait à un contrôle je crois) à celui des dirigeants de la Nef car il jugeait que la stratégie actuelle mettait la Nef en danger. Actuellement, la Nef est encore adossée au Crédit coopératif ce qui lui permet de profiter de l’agrément de ce dernier auprès de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution de la Banque de France). N’ayant pas trouvé d’autre partenaire auquel s’adosser, la Nef est donc dans l’obligation de demander un agrément auprès de l’ACPR.

Que se passera-t-il si elle ne l’obtient pas? Lors de la dernière AG, la direction actuelle n’osait envisager cette éventualité. Une cessation d’activité? Un départ vers un autre pays comme la Belgique, ce qu’envisage Bernard Horenbeek (président du directoire)? Une absorption ou un adossement/contrôle forcé? Espérons que la seule banque éthique et transparente française puisse continuer son activité et son développement.

Deux histoires de corruption

Image dans le style de Grand Theft Auto. Dans une ville du Sud-Est de la France, au milieu d'une rue marche un homme en costume noir tenant un sac marron et s'éloignant de la caméra. La rue est bordée de restaurants, deux voitures sont garées et au fond se trouve une colline avec une église à son sommet. Le soleil est bleu avec des nuages bien détachés.
La Côte d’Azur, ses coutumes locales, ses hommes politiques connus jusqu’en Uruguay…

Troubles au club de tennis

Il y a une dizaine d’année, j’étais membre d’un club de tennis et un épisode m’a donné un exemple concret de gestion trouble, que j’imagine typique du Sud-Est.

La direction du club (une association loi 1901) avait un contentieux avec le prof principal du club (qui gérait les différents cours, les autres profs étant ses subalternes). L’affaire avait été portée au tribunal (de nombreux joueurs étaient venus pour le soutenir). Les casiers des professeurs ont été vidés par un huissier.

Une plainte avait été portée par le prof pour séquestration contre la personne chargée de l’accueil, cette personne ayant enfermé sur les courts professeurs et enfants pendant quelques minutes.

Plus tard, cette même personne avait coupé les éclairages, empêchant les adhérents de jouer en soirée.

La direction du club organisera ensuite une réunion d’information.

  • Elle se fait en la présence d’un huissier (au frais du club, donc des adhérents). Justification: un ancien membre du club les aurait menacés par le passé, et donc l’huissier notera toutes les prises de paroles.
  • Un des dirigeants clame la paternité de la coupure de l’éclairage, arguant que le prof profiterait gratuitement de l’éclairage (bien plus puissant et coûteux qu’un éclairage d’intérieur il faut le dire). Hem hem.
  • Interrogé sur les assemblées générales du club (dont les dirigeants sont sensés être composés de membres fondateurs présents à vie et d’autres membres élus), le dirigeant indique avoir fait paraître une notice d’information dans un journal local (dont il tait le nom, alors qu’il y a un seul gros journal local). Étant adhérent depuis des années, je n’ai jamais vu d’affichage à ce sujet dans le club, et personne n’a entendu parlé de comptes rendus. Je suppose que la gestion du club s’est toujours faite entre les « membres fondateurs » et le chef des profs.
  • D’ailleurs, le président d’honneur (inactif) était un ancien grand ponte politique. Et les membres fondateurs comptent deux de ses enfants.

Quelques semaines plus tard, le club sera fermé soit disant par manque de personnel (l’employé mentionné ci-dessus étant en fait fonctionnaire municipal détaché au club, sûrement rapatrié au sein de la municipalité). On se retrouve tous sans club jusqu’à ce que les dirigeants ou la justice le décident.

Il se disait (sans possibilité de le vérifier) qu’un des dirigeants (enfant du grand ponte) était également fonctionnaire municipal de haut grade et grassement payé par le club (de manière disproportionnée aux moyens du club), et dont la présence était réputée très faible par les adhérents. Cela sentait l’emploi fictif.

J’avais écrit à la mairie (qui possède les terrains et déléguait donc deux fonctionnaires) qui avait botté en touche.

Plus tard, le club a ré-ouvert, un administrateur judiciaire a été désigné par la justice et une nouvelle équipe dirigeante a été nommée (seule liste candidate) comprenant le chef des profs (miam le conflit d’intérêt), son frère (népotisme) et un des enfants du grand ponte.

L’administrateur judiciaire nous avait conté des détails croustillants:

  • Il s’était rendu à la banque où se trouvaient les comptes du club (pas une banque habituelle du grand public), et celle-ci avait refusé de les lui transmettre, alors qu’il en a l’autorité donnée par la Justice. Des choses à cacher?
  • La buvette (et peut-être le resto) du club était déficitaire. Le genre d’affaire qui ne peut QUE faire des profits: on achète des boissons non périssables et des balles chez des grossistes et on les revend avec une marge, et c’est servi par l’employé qui gère aussi l’accueil. Où est parti l’argent?

Avant cette ère, la justice avait découvert que des associations de la région avaient été utilisées par les politiques locaux à leur propre bénéfice (et à mon avis seule une petite minorité avait été démasquées). À mon avis, mon club en était une de ses manifestations.

Le client de supermarché pas net

J’ai aussi assisté à une scène stupéfiante dans un supermarché. Le client devant moi et la caissière semblent être des connaissances et ont une discussion singulière. Elle lui demande si il saurait où un ami à elle peut exposer ses photos. Il lui répond qu’il ne faut pas compter sur les galeristes privés, et que si il veut exposer dans un structure municipale il connaît quelqu’un mais qu’il faudra (je vous épargne la périphrase) qu’il donne un pot de vin!

Vient le moment de payer. Cette homme n’a pas assez de monnaie (et apparemment pas de carte de paiement). Et là je perçois un gros malaise du côté de la la caissière qui recompte en boucle la monnaie qu’il lui a donné et cherche quoi faire. Je crois que cet homme a dû partir sans tout payer (aux frais du magasin, donc des employés, du proprio et des clients comme moi).

Interprétation imaginative: cette homme a une position qui mettait cette dame dans une situation de pression, soumission ou dépendance (par exemple il pourrait travailler dans l’attribution des HLM ou des places en crèche). Aujourd’hui, plutôt que de me taire, j’aurais mis les pieds dans le plat naïvement et dit à cet homme qu’il allait devoir abandonner certains de ses achats, que je craignais que c’est un problème que la caissière ne pouvait régler. Il n’avait pas mon identité et pas de moyen de pression sur moi.

L’UNHCR ne supprime pas mon numéro de téléphone… et m’appelle.

Mauvaise pratique d’ONG: appeler les gens au téléphone, et ne pas gérer la suppression informatique du dit numéro.

J’avais fait par le passé un don (défiscalisé) au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Dans le formulaire, j’avais indiqué mon numéro de portable. Plus tard, j’ai reçu un appel (un enregistrement!) me demandant d’aider pour les réfugiés afghans. Si la situation m’interpelle, je n’aime pas le spam, et pire encore le spam téléphonique par des robots (l’arme des pires télé-marketeurs et arnaqueurs).

Dans leurs e-mails d’information, je trouve en bas un lien « Vos données », j’y trouve mon numéro et le supprime.

Plus tard, je reçois un appel de l’UNHCR (par un humain cette fois). Je lui indique, un peu énervé, que je ne désire pas être appelé et que j’avais supprimé mon numéro de téléphone de leur base.

Plus tard, par curiosité, je regarde si dans le lien « Vos données » mon numéro y apparaît. Le doute m’envahit: peut-être que j’avais fait une erreur de manip? Peut-être qu’il y avait eu un problème réseau passager. Je supprime donc mon numéro à nouveau. Cette fois je m’assure de ré-ouvrir le lien pour vérifier qu’il a disparu. J’ouvre les liens dans leurs autres e-mails: le numéro n’est plus là.

Quelques jours plus tard, je regarde à nouveau: mon numéro est de retour! Je vais le changer pour le numéro de l’UNHCR (en espérant qu’il soit sauvé). Je leur ai donc écrit (frapa@unhcr.org) pour demander la suppression de mes données (RGPD) et leur ai fait part de mon mécontentement.

Conclusions:

  • Leur système d’information est moisi (ou alors est-ce à dessein?).
  • Ils sont aussi pressants que des commerciaux qui doivent remplir leurs objectifs de ventes. Je comprends bien que la situation des réfugiés afghans est grave, mais ces méthodes agissent pour moi comme un repoussoir. Comme il y a d’autres ONG à qui donner pour cette crise (MSF, Action contre la faim…), je choisis le moratoire sur l’UNHCR.

Pub pour le bœuf label rouge: sophisme par association

Dans un pub radio, une voix féminine nous vante les mérites du bœuf label rouge nourrit dans les prés ou avec du foin de la ferme. « Si je suis éleveuse? Alors là pas du tout! Je suis institutrice, mais je m’intéresse à ce que je mets dans mon assiette. ». Ne serait-ce pas là un joli sophisme par association, qui associe à un argument (le bœuf label rouge c’est bien) les travers ou la vertu d’une quelqu’un/quelque chose d’autre pour le discréditer/l’encenser? Les institutrices sont respectées, donc on peut avoir confiance en ce qu’elles disent, donc le bœuf label rouge c’est bien.

Je m’imagine des créatifs débattant en réunion en train de décider quel étiquette coller à la comédienne. Ça aurait été sûrement moins convainquant si la voix avait dit: « Si je suis éleveur? Alors là pas du tout! Je suis patron d’une société de télémarketing délocalisée dans un pays à bas salaires qui cible les personnes âgées fragiles, mais je m’intéresse à ce que je mets dans mon assiette. »

C dans l’air, info curieuse sur le Shinkansen

Entendu de jeudi 3 août dans « C dans l’air » (France 5), un fait curieux par Philippe Dessertine:

« Le Japon a 17 gares, c’est à dire très très peu, et il transporte 50% de plus que le TGV français, c’est incroyable hein! C’est à dire qu’en réalité notre logique TGV est devenue une logique aussi de desserte régionale. ».

Au Japon, il y a au moins 104 gares Shinkansen (en 2013). Peut-être Philippe Dessertine voulait-il dire que les 17 gares japonaises les plus importantes transportaient plus que le TGV? Mais dans ce cas c’est comparer deux choses de nature différente. Le Japon est plus densément peuplé que le territoire français: 2 fois plus petit que la France, avec 2 fois plus d’habitants, et avec beaucoup de zones montagneuses peu peuplées. Pas étonnant que sur certains axes entre mégapoles le train à grande vitesse soit un transport de choix.

Il a sûrement raison en disant que sur des bouts de lignes les trains régionaux sont plus adaptés (plutôt que de faire circuler des TGV vides).

Voila les deux réseaux à grande vitesse (source Wikipédia, lien sur les images):

Une carte des îles principales du Japon avec les lignes de Shinkansen. Aucune sur l'île de Shikoku et une en pointillant arrivant à Hokkaidō. L'axe principal sur l'île de Honshu suit la côte Sud-Est, même si certaines branches vont vers la côte opposée. Sur Kyūshū, la ligne suit la côte Ouest.

(lignes à grande vitesse nationales en bleu, en noir les TGV roulant sur des lignes classiques)

Une carte du territoire français continental. Les ligne de TGV sont en évidence. Elles partent toutes de Paris pour aller vers Rennes, Lille, Strasbourg, Mulhouse, Lyon, Marseille et Bordeaux.
Les autres lignes couvrent une grande partie du territoire.

Parrainages de la présidentielle 2017: quelques stats

Population moyenne des communes dont les maires ayant donné leur parrainage:

  • CHEMINADE Jacques: 444
  • ASSELINEAU François: 605
  • ARTHAUD Nathalie: 681
  • LASSALLE Jean: 797
  • POUTOU Philippe: 847
  • DUPONT-AIGNAN Nicolas: 868
  • LE PEN Marine: 1558
  • MACRON Emmanuel: 2702
  • MELENCHON Jean-Luc: 4227
  • FILLON François: 5635
  • HAMON Benoît: 7033

Pourcentage de parrainages venant de maires:

  • CHEMINADE Jacques: 99.6%
  • ARTHAUD Nathalie: 99.5%
  • ASSELINEAU François: 99.3%
  • DUPONT-AIGNAN Nicolas: 97.2%
  • LASSALLE Jean: 95.5%
  • POUTOU Philippe: 93.0%
  • MACRON Emmanuel: 77.5%
  • MELENCHON Jean-Luc: 76.6%
  • FILLON François: 58.3%
  • HAMON Benoît: 45.9%
  • LE PEN Marine: 32.4%

Pourcentage de parrainages venant des conseillers départementaux:

  • HAMON Benoît: 25.8%
  • FILLON François: 19.1%
  • MELENCHON Jean-Luc: 12.4%
  • MACRON Emmanuel: 9.7%
  • LE PEN Marine: 8.0%
  • LASSALLE Jean: 3.2%
  • POUTOU Philippe: 2.4%
  • DUPONT-AIGNAN Nicolas: 1.8%
  • ASSELINEAU François: 0.5%
  • CHEMINADE Jacques: 0.4%
  • ARTHAUD Nathalie: 0.2%

Notez que Philippe Poutou a reçu les parrainages d’une sénatrice et d’un député PCF, ainsi que de… Jean Lassalle. Marine Le Pen a soutenu Henri Gaino, mais le père a soutenu la fille. Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon se sont parrainé eux-même (tiens, on a le droit?!).

Pour ou contre Macron, la suite

J’avais écrit quelques pensées sur la candidature de Manu Macron il y a quelques mois, avant la présentation de son programme. Certaines ne sont plus valides (par exemple, c’est moins flou). Voila quelques réflexions de plus après ses différents passages à la télé. Ce n’est pas du tout exhaustif, et il est plus facile de retenir les points les plus critiquables.

  • Travail: C’est un peu le Gerhard Schröder ou le Tony Blair français. On va vers plus de flexibilité (qu’on peut aussi interpréter comme la capacité de l’employé à courber l’échine).
    • Du droit du travail par branche/entreprise (sachant que les négociations sont un rapport de force, notamment quand la délocalisation est une menace)
    • Plus de gens à travailler à leur compte (créer de nouveaux business c’est bien, c’est mieux que d’être chômeur, mais ça peut aussi amener aussi au nivellement général par le bas, et à du salariat déguisé comme avec Uber selon moi)
    • De la formation/reconversion qui n’est pas pipeau (bon, chaque gouvernement s’y engage, espérons que cette fois ça soit décisif).
  • Fiscalité: Des cadeaux assumés aux plus riches (cf. son passage à France 2).
    • L’impôt de solidarité sur la fortune ne concernerait plus les capitaux (actions…), donnant lieu à un sacré coup de rabot. Raison invoquée: ils participent à l’économie. Acheter des actions de sociétés, est-ce vraiment stimuler l’innovation/la création de business, ou bien est-ce juste une rente et le changement de propriétaire de titres?
    • Il a assumé complètement le cadeau l’allègement fiscal qu’il avait accordé sur les actions gratuites («Nous devons être attractifs, on ne peut pas réindustrialiser si on ne favorise pas le financement de l’économie et si on n’attire pas les talents : les cadres dirigeants des grands groupes aussi »). C’est assumer la défaite/l’abandon de l’État au niveau de l’égalité devant l’impôt.
    • Pas un mot sur la lutte contre l’évasion fiscale et encore moins contre l’« optimisation » fiscale. Ce silence a le mérite d’être clair.
  • Renouvellement politique: Ses candidats seront bel et bien issus à moitié de la société civile. Habituellement, les députés des partis traditionnels freinent toujours des quatre fers pour adopter les réformes de leur propre statut. C’est donc un bon signe. Encore faut-li qu’il y ait une majorité. Je vois déjà les députés ayant gardé leur siège voter contre comme un seul homme.

Que gagnent les joueurs de tennis pro?

Être joueur de tennis professionnel permet-il une vie d’opulence? Réponse courte: ça dégringole vite, et au delà de la 150ème place une fois tous les frais décomptés il ne reste pas grand chose. Si l’hébergement est souvent fourni, pas de tarif avantageux pour les billets d’avion: on ne sait jamais quand on va rentrer. Compter bien sûr tous les frais/cotisations/impôts d’un travailleur indépendant. À ce niveau là, pas d’entraîneur à plein temps, et évidemment pas de médecin/kiné qui suit en régulièrement comme c’est pour le cas au sommet de la hiérarchie.

Un article intéressant sur les joueurs de challengers/futures, et un autre. Les joueurs de foot ou de basket ayant le même « classement » mondial vivent sur une toute autre planète.

La table ci-dessous liste les revenus en tournois des 300 meilleurs joueurs mondiaux masculins en simple pour 2016 (triés par revenus, pas par classement). Seuls les joueurs les plus médiatiques gagnent vraiment de l’argent de leurs sponsors. Les autres peuvent au mieux avoir du matériel gratuit, ou bien faire en plus des compétitions moins prestigieuses comme des matchs interclubs ou des tournois nationaux.

ClassementRevenus
1$16 349 702
<25$1 362 807
<50$784 077
<75$512 949
<100$349 758
<125$219 710
<150$146 256
<175$103 126
<200$74 589
<225$59 186
<250$40 892
<275$26 770
300$11 028