Archives de l’auteur : Fab

Clavier: de Typematrix à Ducky ProjectD Tinker 75 (mécanique TKL)

J’apprécie beaucoup la disposition du clavier Typematrix 2030. Comparé à lui, les dispositions traditionnelles aux touches décalées semblent une aberration. Mais c’est un modèle en fin de vie (apparemment plus produit, et plus dispo en français). Et j’aurais aimé qu’ils durent plus longtemps (il m’en reste un de fonctionnel, pour 5 achetés en 13 ans, plus un offert généreusement peu après la fin de la garantie).

Je me suis donc tourné vers un clavier mécanique compact pour joueur: le Ducky ProjectD Tinker 75.

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Achat de switchs Cherry: keychron.fr est en Chine!

Après avoir acheté un clavier dont les commutateurs Cherry Speed Silver sont beaucoup trop sensibles, je suis parti à la recherche de 81 commutateurs de remplacement Cherry Silent Red, et j’ai réalisé 2 choses:

  • Acheter les commutateurs et les capuchons séparément est bien plus chers qu’acheter les bons de base (ici au moins 50€ pour un clavier à 140€!).
  • Attention aux sites de e-commerce qui ont l’air de sites français mais qui sont en fait basés en Chine (donc transport avion et TVA + douane à rajouter). Et « keychron.fr » (d’un fabriquant de clavier encensé) est un site vendant depuis la Chine.
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Configurer son clavier VIA/QMK sous Ubuntu

Pour les claviers (souvent mécaniques) ayant un firmware QMK, l’agencement des touches peut être librement configuré par une interface utilisateur VIA. Si il est possible d’installer un logiciel dédié, il est plus simple d’utiliser un navigateur basé sur Chrome (Chromium, Edge, Vivaldi…) pour faire exactement la même chose. Cela marche très simplement sous Windows et sur Mac, mais sur Ubuntu cela demande des manipulations supplémentaires:

  • Il faut donner des droits d’accès au clavier pour l’utilisateur.
  • Chromium ne peut pas y accéder en mode normal (sandbox).
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Pays de fabrication de pièces de vélo

Le pays de fabrication des produits est très rarement indiqué sur les sites de vente en ligne. Pour moi, il est important car il est un indicateur fort du respect des droits des travailleurs et de l’environnement. J’ai constaté qu’au niveau du vélo, un nombre plus limité que je croyais de pièces et équipements (notamment chez Decathlon) vient de Chine. Et comme ce qui est fabriqué dans ce pays peut potentiellement être fabriqué par des ouïghours esclavagisés (entre autres problèmes), cela revêt pour moi une grande importance.

Voila une petite liste de ceux que j’ai vu récemment. Cette liste n’est pas représentative ni exhaustive: elle ne représente que les produits auxquels j’ai eu à m’intéresser, et date de fin 2024.

Liste de composants/outils et leur pays de fabrication
ProduitPayS
Pédalier Shimano Acera FC-M361Malaisie
Dérailleur arrière Shimano Acera RD-M3020 7/8 vitessesIndonésie
Leviers de vitesses/freins Shimano ST-EF500-4Malaisie
Boîtier de pédalier Shimano BB-UN300Indonésie
Roue de VTC 28′ Decathlon cassette v-brake France
Cassette 8 vitesses 12X32 DecathlonTaiwan
Chaîne 3×8 vitesses DecathlonChine
Dérive-chaîne 900 DecathlonTaiwan
Chambres à air DecathlonChine
Pneu Vittoria Zaffiro Graphene 2.0Thaïlande
Pneu Bontrager R3Thaïlande
Patins de freins Decathlon (1er et 2ème prix)Taiwan
Câble de dérailleur DecathlonTaiwan
Support téléphone GUP P30Chine
Extracteur de boîtier de pédalier DecathlonSlovénie
Poignées GP2-L Ergon Taiwan; caoutchouc synthétique: Allemagne
Poignées ergonomiques City 500 DecathlonFinlande
Pince coupe câble et gaine DecathlonTaiwan
Pince attache rapide DecathlonTaiwan
Éclairages Busch & MüllerAllemagne
Gants de bricolage vélo Muc OffChine
Les éclairages en généralChine

Kubuntu 24.10 (KDE 6.6): arrêter l’ordi depuis KDEconnect

Sur mon téléphone Android, j’utilise KDEconnect notamment pour éteindre mon ordi (depuis mon lit). Comment? KDEconnect permet d’exécuter des commandes pré-définies, et j’ai créé un simple script « /home/mon-utilisateur/bin/halt-kde.sh » qui contient le script (rendu exécutable):

#!/bin/bash

# marchait jusqu’à Kubuntu 24.04
#qdbus org.kde.ksmserver /KSMServer org.kde.KSMServerInterface.logout 0 2 2

# depuis Kubuntu 24.10
/usr/lib/qt6/bin/qdbus org.kde.Shutdown /Shutdown org.kde.Shutdown.logoutAndShutdown

Ensuite, depuis la configuration de KDEconnect dans KDE, dans la section « Exécute des commandes », j’ai rajouté une entrée dont la commande est le chemin complet vers le script. Et donc depuis mon téléphone, je peux l’exécuter en 3 clics.

Ouvrir et nettoyer la molette d’une souris Cherry MW 2310

Ma souris Cherry MW-2310 (un modèle entrée de gamme de 2018) avait une molette défaillante: celle-ci fonctionnait par saccades (bien irritant). J’avais essayé de la nettoyer de l’extérieur en enlevant la poussière, mais ce n’est qu’en l’ouvrant que j’ai pu lui redonner une seconde jeunesse.

Comme pour nombre de souris, l’ouverture semble de prime abord impossible, alors que des vis liant la base et la partie supérieure sont simplement cachées sous les patins. Une fois ceux-ci enlevés, le dévissage et l’ouverture sont très simples. Je craignais d‘abîmer les patins en les décollant, mais j’ai pu les préserver. J’ai pour chacun:

  • décollé un coin en passant un ongle dessous (certains utilise une lame fine);
  • à partir de là, décollé tout le reste avec le bout d’un petit tournevis plat en faisant le tour du patin pour éviter de le plier.

Une fois ouvert, j’ai pu voir que j’avais encore de la poussière accumulée dessous et au niveau de l’axe. Je l’ai enlevée avec un tournevis et une aiguille, mais cela n’a pas réglé le problème. J’ai ensuite mis un tout petit peu d’alcool isopropylique puis de WD-40 sur l’axe (bien que les solvants soient déconseillés par la notice) et la molette a commencé à très bien fonctionner à nouveau.

Victoire, voilà la fabrication et l’achat d’une nouvelle souris évités.

Ratage: se coucher tôt pour limiter le décalage horaire avant d’aller au Japon

Jadis, j’avais prévu d’aller au Japon et j’avais essayé de limiter le contrecoup du décalage de 7h avec l’hexagone. J’avais donc pensé à un plan brillant sur le papier: sur les 2 semaines précédant le départ, j’allais me coucher et me lever de plus en plus tôt, en espérant qu’au jour du départ mon décalage horaire serait restreint et donc je serai moyennement en forme au moment de l’arrivée.

Et donc j’ai commencé par me coucher à 21h15, pour me lever à 3h45. Pour au final me coucher à 18h30 et me lever à 1h du matin (soit l’équivalent de 8h au Japon).

Le résultat ne fut pas glorieux:

  • Le décalage avec le cycle normal du jour s’est révélé assez déprimant. Se lever au cœur de la nuit, passer une bonne partie de sa « matinée » dans le silence nocturne et ne voir les premières lueurs qu’après 6h30 de sa « journée » n’était pas une manière joyeuse de vivre.
  • Et au final, je me souviens avoir quand même avoir été dans un état second typique du jet-lag au moins les deux premiers jours. Un peu comme les fois précédentes où j’étais allé au Japon en fait 😅

fnac.com: avec uBlock Origin, nécessité d’adhésion FNAC+ absente pour réduction de 5% sur les livres

Mise-à-jour: cet article était précédemment nommé « fnac.com: tromperie sur la réduction de 5% sur les livres (achat en ligne, retrait en magasin) »

Quand je vais sur la page d’un livre sur fnac.com, il m’est indiqué de manière bien visible « -5% avec le retrait en magasin ». Aucune condition n’est indiquée dans la page pour cette réduction. Mais lorsqu’on ajoute le livre dans le panier, c’est le prix sans réduction qui est pris en compte. J’ai cru que c’était une tromperie, jusqu’à ce que quelqu’un trouve la cause.

Quand l’extension uBlock Origin (bloqueur de pub) est désactivée, alors la mention « -5% en retrait magasin Fnac avec Fnac+ » est affichée à la place. Pourquoi? Parce que fnac.com utilise le service Kameleoon, une plate-forme d’A/B testing qui permet de tester des variantes de textes pour trouver celle ayant le plus d’impact (ex: donnant le plus d’achats). Et leur intégration remplace le texte « -5% avec le retrait en magasin » par « -5% en retrait magasin Fnac avec Fnac+ » lors du chargement de la page. Comme uBlock Origin bloque les scripts de ce service, c’est le texte sans condition d’adhésion (d’origine dans la page web) qui est affiché.

Donc cela peut flouer les utilisateurs d’uBlock Origin, mais il est fort possible que cela ne soit pas malicieux de leur part. Par contre, cela peut donner de mauvaises idées: cela peut permettre des pratiques trompeuses auprès d’utilisateurs de bloqueurs de pubs, tout en pouvant le nier de manière plausible.

Panneau de choix de livraison pour un livre. Le texte « Prix fnac » tout en haut, puis au dessous « 9€ » en caractères rouge, puis « -5% avec le retrait en magasin » en caractères blancs sur fond vers, et « 8,55€ » en caractères verts.
Capture d’écran de la partie « prix » de la page d’un livre sur fnac.com

Pourquoi la fonte de la banquise et des icebergs ne fera pas monter la mer

La fonte de la banquise (eau de mer gelée) et des icebergs ne fera pas monter le niveau de la mer, contrairement à la fonte des glaciers. J’avais un peu cherché sur l’Internet et pas compris la raison profonde.

Je croyais intuitivement que si la partie émergée d’un iceberg fondait, l’eau résultant allait s’ajouter au reste de la mer, faisant monter son niveau. J’avais oublié que la glace est moins dense que l’eau liquide.

En fait, de ce que je comprends:

  • La banquise et les icebergs sont de l’eau gelée flottante (partiellement) sur la mer.
  • Ils flottent à cause de la poussée d’Archimède. Comme la glace est un peu moins dense que l’eau liquide (~90% de sa densité), environ 90% de la partie de la banquise se trouve sous l’eau et 10% au dessus de l’eau.
  • Une fois fondues, ces anciennes glaces devenues eau vont occuper moins d’espace, en fait à peu près le volume anciennement immergé de la glace. Donc en fait, tout l’espace anciennement occupé par la glace (immergé + émergé) va tenir dans l’ancien volume immergé. Donc le niveau de la mer ne montera pas.

Mon avis sur 5 itinéraires cyclotouristes

Voila cinq itinéraires que j’ai fait à vélo en été, en tant que cyclotouriste peu aventureux (avec mon VTC et deux sacoches, logement par AirBNB ou auberges de jeunesses quand il y en avait).

La véloroute du Danube

Aussi appelée « Donauradweg » et faisant partie de l’Eurovélo 6. Je suis parti de la ville de Passau (Bavière, Allemagne, à 2h15 en train de Munich) où j’ai loué un vélo. Celui-ci peut être déposé à divers endroits le long du Danube, et je suis donc allé en 3 jours à proximité de Vienne.

J’ai trouvé le paysage agréable, avec un peu de variété (bord de rivière, champs…) et un dénivelé modéré. Il n’y avait que peu de faibles portions de chemins caillouteux, ce qui allait pour mon VTC de location à pneus bien épais. Prévoir de la monnaie pour traverser en bateau le Danube plusieurs fois (l’itinéraire change de rive sans qu’il y ait de pont; ça a peut-être changé depuis).

Par contre en Autriche il n’y avait pas de laveries automatiques (même à Linz, une des plus grandes villes et une de mes étapes).

Bref, une manière agréable de rejoindre Vienne depuis l’Allemagne, dans un environnement apaisant.

La vélodyssée de La Rochelle à Biarritz

Fait partie de l’EuroVelo 1. La Rochelle fait une très agréable ville de départ avec son ambiance maritime (et en plus il y a une auberge de jeunesse). C’est l’occasion de découvrir rapidement l’île de Ré (attention: 12km aller pour y aller, et ça fait une très longue journée si on fait en plus le tour de l’île).

Le gros de l’itinéraire se fait sur des pistes cyclables dédiées (comme c’est agréable de ne pas avoir à se préoccuper des voitures!) et le reste sur des petites routes où l’on se sent en sécurité.

La première étape jusqu’à Rochefort a été pour moi magique avec son passage en bord de mer et de station balnéaire. À Rochefort, le musée de la Corderie royale pourrait sembler à priori peu intéressant, mais j’avais bien fait de me fier aux commentaires: l’histoire de Rochefort et l’aspect stratégique de la fabrication des cordages m’a passionné.

Plus au sud, l’itinéraire m’a surtout marqué par les arrêts aux stations balnéaires, leurs grandes plages de sables (avec leurs vagues qui rendent la baignade moyennement relaxante) et de longues lignes droites à travers les pins d’abord agréables puis assez monotones. Je ne m’étais pas rendu compte que la plage n’est jamais vraiment à proximité de la piste cyclable. Avoir à marcher 200m aller du parking à vélo à la plage avec mes sacoches (12kg environ) m’a parfois dissuadé d’aller piquer une tête.

Découvrir la dune du Pilat était agréable. Par contre, comme il n’y a pas de consigne, il faudra soit attacher ses sacoches au vélo, soit avoir confiance (que personne ne les emportent, parmi les nombreux vélos du parking) ou bien les porter en haut de la dune. J’en ai porté une, ça a un peu dégradé l’expérience.

L’arrivée sur Biarritz m’a peu enchanté: circulation au bord d’un route à forte fréquentation, puis arrivé dans une ville bien vallonnée, j’ai rapidement regretté le calme des 10 jours précédents.

Un très bon souvenir globalement.

La Vélodyssée depuis La Rochelle, puis la Loire à vélo jusqu’à Orléans

Ce fut mon 2ème voyage. Même sans la joie de la découverte, la Rochelle reste agréable. Si la première étape au nord (une grande ligne droite répétitive le long d’un canal) n’est pas mémorable, la suite jusqu’à la Loire offre une variété de paysage (marais poitevin, champs, stations balnéaires) que j’ai bien apprécié. C’est agréable de garer son vélo un moment, aller faire trempette et repartir quand on veut.

J’ai trouvé la « Loire à vélo » agréable bien que manquant de variété. Mais l’itinéraire permet de visiter nombre de châteaux qui sont à proximité du fleuve (j’en ai vu 1 par jour max, un bon choix) et j’aurais regretté d’avoir manqué chacun d’entre eux. Certains sont plus réputés mais se trouvent bien à l’écart de l’itinéraire; au final, j’ai trouvé que rester proche de l’itinéraire « officiel » un bon choix.

Globalement, une grosse partie des voies de l’itinéraire est dédiée aux vélos et a un revêtement adapté à mon VTC. Il y a cependant des portions assez chaotiques (gros pavés, gros cailloux) vraiment désagréables et qui me demandaient de rouler lentement (je crains que ma chambre à air explose en cas de gros choc). J’en viens à me demander si je ne devrais pas acheter une fourche avec amortissement si mon itinéraire comporte trop de telles sections… Pas très agréable non-plus la section en terre qui m’a fait préférer une départementale (avec ses camions roulant à fond) un matin d’averse.

Le fait qu’il y ait le long de la Loire une ligne ferroviaire est un peu rassurant (en cas d’ennui mécanique ou de gros coup de fatigue).

Bref, un itinéraire que je recommande.

Le canal des deux mers

Cet itinéraire suit le canal latéral à la Garonne, puis le canal du midi. Mon itinéraire est parti de Bordeaux jusqu’à Sète, et j’ai poussé jusqu’à Montpellier.

Comparé aux deux au dessus, je trouve qu’il manque assez de variété. La piste est grandement dédiée aux cyclistes. Le revêtement est très agréable sur une grande partie, jusqu’à ce qu’on arrive dans l’Aude: là, VTT recommandé! J’ai préféré éviter la section directement après Carcassonne (en prenant le train). J’en avais fait une partie 2 ans avant et c’était très désagréable avec mon VTC: gros gravier, parties larges juste de quelques dizaines de centimètres…

Par contre, une fois arrivé dans l’Hérault, avant et après Béziers, l’aménagement est bien meilleur (surtout en bord de mer). Et j’ai été content de pouvoir m’arrêter me baigner.

Au final, un bon bol d’air, mais pas un itinéraire mémorable.

Le nord de la Bretagne, de Brest à Dinard, puis Rennes

La Bretagne permet d’échapper statistiquement aux grosses chaleurs de l’été. Par contre, le temps est fidèle au dicton: il y fait beau plusieurs fois par jour. Autrement dit, il pleut souvent. Lors de mon périple de juillet 2024, j’ai eu de la pluie le 2/3 des jours. Souvent, ce n’est qu’un faible crachin ou une faible pluie, et avec des vêtements de pluie ce n’est que peu dérangeant. Les averses ont été plus rares.

De Brest, j’ai suivi la V45, puis l’Eurovélo 1 à partir de Roscoff. L’itinéraire suit plus ou moins la côte, mais parfois reste quand même souvent à distance de la mer. De grosses portions sont rurales (ex: de Perros-Guirec à Paimpol) et j’ai trouvé celles-ci répétitives (je finis par m’y habituer, même si ça change de mon quotidien). La topologie allait d’assez plat à modérément vallonné (je crois que le pire était +600m sur une journée), donc adaptée à un trajet détente. Le parcours se fait surtout sur des pistes cyclables, sur des « chaucidous » (une seule file pour voitures pour les deux sens, encadrée de deux files cyclables) avec des automobilistes très respectueux ou des routes rurales à faible circulation. Il y a quand même quelques portions bien caillouteuses où je recommanderais un VTT.

La ville de Brest, reconstruite, n’est pas visuellement intéressante. La visite du château de Brest, présentant une histoire largement militaire du coin, était très intéressante. Autre lieu remarquable: le vallon du Stang-Alar. Hébergeant le Conservatoire botanique national de Brest, il donne l’impression d’être à une latitude bien plus au sud et est isolé du ronflement urbain. Un peu plus loin vers la pointe Saint-Mathieu, j’ai apprécié le Musée Mémoire 39-45, un ancien bunker présentant la vie des occupants allemands, des habitants et des résistants.

J’ai trouvé les paysages côtiers parfois très beaux et parfois juste agréables. Cela dit, j’avais déjà fait la côte de la nord de la Bretagne en voiture (ce qui donne pas la même perspective), donc cela a dû enlever une petite partie de la surprise.

L’île de Batz juste au large de Roscoff est agréable, mais j’ai eu la malchance de venir un jour de semi-marathon. Ma meilleure journée fut sur l’île de Bréhat (surnommée l’île aux fleurs): circulation uniquement à pied et à vélo (les seuls véhicules motorisés présents sont des tracteurs), des vues variées, végétation abondante (parfois tropicale). Un vrai sentiment de dépaysement, loin de mon quotidien urbain.

D’un point de vue nourriture, le nord du Finistère n’est pas vraiment touristique et assez rural, et donc je n’ai pas pu toujours trouver à manger au moment où je le voulais (en particulier le midi). Moins de restos qu’ailleurs, des boulangeries éparses où l’on ne trouve que très rarement des casse-croûtes salés (souvent pas de sandwich, très rarement des mets végétariens comme des parts de pizza ou des sandwichs au fromage/crudité)… Il faut donc acheter à l’avance, ou prévoir une collation de secours en attendant de trouver quelque chose. On trouve nombre de restos de galettes, mais c’est très vite répétitif. Pour un cyclotouriste végétarien, ce n’est une région facile.

Mon itinéraire final allant de Minihic-sur-Rance à Rennes faisait 100km le long d’un canal et était incroyablement plat (à part la montée du port au centre de Dinan, en poussant ma monture sur une jolie rue piétonne pavée bien pentue), sans trop d’effort mais un peu rébarbatif.

Rennes est relativement petite. J’ai regretté d’avoir manqué la visite guidé quotidienne. J’ai beaucoup apprécié la visite du Musée de Bretagne (gratuite). Une médiatrice nous a fait un tour thématique (les luttes en Bretagne de l’invasion romaine à nos jours) passionnant. Si intéressant que j’ai refait le tour ensuite. Spoiler: la langue bretonne est arrivée en Bretagne quand les habitants du sud de la Grande-Bretagne ont fuit les invasions (notamment des Angles et des Saxons).

Au final, un itinéraire bien agréable, mais parfois manquant de variété, sans la possibilité de sauter certaines portions (pas de train). Je recommande au moins pour le dépaysement, la fraîcheur agréable et la grande sympathie inspirante des gens (et les kouign ammans et les fars bretons que je pourrais manger en alternance à l’infini).