Certaines démarches réclament d’envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception avec accusé de réception afin d’avoir la preuve juridique que l’interlocuteur l’a reçue (et donc ne puisse pas prétendre n’avoir reçu aucune demande). Comme la lettre peut être assurée, cela laisse supposer que l’on a la garantie soit d’avoir l’accusé de réception, soit l’indemnisation. Et bien non.
Il m’est arrivé qu’une telle lettre soit reconnue comme arrivée par le système de suivi de la Poste, mais de ne jamais recevoir l’accusé de réception, et suite à cela il m’a été impossible d’obtenir indemnisation.
Il y a un service réclamation en ligne ou par téléphone, mais il s’avère que leur but est de prétendre investiguer. Mes réclamations successives ont ressemblé à ceci (en plus poli):
- Réclamation 1: je n’ai pas reçu l’accusé de réception, pourriez vous me le fournir ou tout autre preuve juridique.
- Réponse 1: votre courrier a bien été reçu, voici le lien de suivi [que j’avais déjà].
- Réclamation 2: je demande l’accusé de réception.
- Réponse 2: on est désolé, voila le lien.
- Réclamation 3: je sais bien que le système de suivi indique que la lettre est arrivée, je désire l’accusé de réception ou à défaut une indemnisation [à ce point, j’imagine que je n’aurai pas l’accusé, mais ça ne doit pas être dans leurs consignes de le dire].
- Réponse 3: nous somme désolé, vous pouvez demander une indemnisation en répondant à cet e-mail
- Ma réponse par e-mail: je désire une indemnisation.
- Réponse 3 bis: votre courrier est arrivé, voilà le lien.
À ce moment, il est clair que le service Réclamations n’est pas là pour traiter les demandes des clients, mais pour donner des réponses standards, et surtout ne pas répondre à une demande claire (l’accusé de réception est-il perdu? suis-je éligible à une indemnisation?).
L’étape suivante est de faire le deuxième niveau de recours (en écrivant par courrier ou instance-recours.laposte@laposte.fr). Jusqu’ici mon e-mail est resté lettre morte. Si j’envoie une demande par courrier, j’imagine que celle-ci pourra également rester sans réponse (coût: 1 timbre), ce qui demanderait ensuite de contacter le médiateur.
Conclusion: en cas de service non-rendu, l’organisation de la Poste est conçue pour présenter des barrières pernicieuses au demandeur pour n’endosser aucune responsabilité.