Archives de catégorie : Voyage

Ils forment la jeunesse.

Ratage: se coucher tôt pour limiter le décalage horaire avant d’aller au Japon

Jadis, j’avais prévu d’aller au Japon et j’avais essayé de limiter le contrecoup du décalage de 7h avec l’hexagone. J’avais donc pensé à un plan brillant sur le papier: sur les 2 semaines précédant le départ, j’allais me coucher et me lever de plus en plus tôt, en espérant qu’au jour du départ mon décalage horaire serait restreint et donc je serai moyennement en forme au moment de l’arrivée.

Et donc j’ai commencé par me coucher à 21h15, pour me lever à 3h45. Pour au final me coucher à 18h30 et me lever à 1h du matin (soit l’équivalent de 8h au Japon).

Le résultat ne fut pas glorieux:

  • Le décalage avec le cycle normal du jour s’est révélé assez déprimant. Se lever au cœur de la nuit, passer une bonne partie de sa « matinée » dans le silence nocturne et ne voir les premières lueurs qu’après 6h30 de sa « journée » n’était pas une manière joyeuse de vivre.
  • Et au final, je me souviens avoir quand même avoir été dans un état second typique du jet-lag au moins les deux premiers jours. Un peu comme les fois précédentes où j’étais allé au Japon en fait 😅

Mon avis sur 5 itinéraires cyclotouristes

Voila cinq itinéraires que j’ai fait à vélo en été, en tant que cyclotouriste peu aventureux (avec mon VTC et deux sacoches, logement par AirBNB ou auberges de jeunesses quand il y en avait).

La véloroute du Danube

Aussi appelée « Donauradweg » et faisant partie de l’Eurovélo 6. Je suis parti de la ville de Passau (Bavière, Allemagne, à 2h15 en train de Munich) où j’ai loué un vélo. Celui-ci peut être déposé à divers endroits le long du Danube, et je suis donc allé en 3 jours à proximité de Vienne.

J’ai trouvé le paysage agréable, avec un peu de variété (bord de rivière, champs…) et un dénivelé modéré. Il n’y avait que peu de faibles portions de chemins caillouteux, ce qui allait pour mon VTC de location à pneus bien épais. Prévoir de la monnaie pour traverser en bateau le Danube plusieurs fois (l’itinéraire change de rive sans qu’il y ait de pont; ça a peut-être changé depuis).

Par contre en Autriche il n’y avait pas de laveries automatiques (même à Linz, une des plus grandes villes et une de mes étapes).

Bref, une manière agréable de rejoindre Vienne depuis l’Allemagne, dans un environnement apaisant.

La vélodyssée de La Rochelle à Biarritz

Fait partie de l’EuroVelo 1. La Rochelle fait une très agréable ville de départ avec son ambiance maritime (et en plus il y a une auberge de jeunesse). C’est l’occasion de découvrir rapidement l’île de Ré (attention: 12km aller pour y aller, et ça fait une très longue journée si on fait en plus le tour de l’île).

Le gros de l’itinéraire se fait sur des pistes cyclables dédiées (comme c’est agréable de ne pas avoir à se préoccuper des voitures!) et le reste sur des petites routes où l’on se sent en sécurité.

La première étape jusqu’à Rochefort a été pour moi magique avec son passage en bord de mer et de station balnéaire. À Rochefort, le musée de la Corderie royale pourrait sembler à priori peu intéressant, mais j’avais bien fait de me fier aux commentaires: l’histoire de Rochefort et l’aspect stratégique de la fabrication des cordages m’a passionné.

Plus au sud, l’itinéraire m’a surtout marqué par les arrêts aux stations balnéaires, leurs grandes plages de sables (avec leurs vagues qui rendent la baignade moyennement relaxante) et de longues lignes droites à travers les pins d’abord agréables puis assez monotones. Je ne m’étais pas rendu compte que la plage n’est jamais vraiment à proximité de la piste cyclable. Avoir à marcher 200m aller du parking à vélo à la plage avec mes sacoches (12kg environ) m’a parfois dissuadé d’aller piquer une tête.

Découvrir la dune du Pilat était agréable. Par contre, comme il n’y a pas de consigne, il faudra soit attacher ses sacoches au vélo, soit avoir confiance (que personne ne les emportent, parmi les nombreux vélos du parking) ou bien les porter en haut de la dune. J’en ai porté une, ça a un peu dégradé l’expérience.

L’arrivée sur Biarritz m’a peu enchanté: circulation au bord d’un route à forte fréquentation, puis arrivé dans une ville bien vallonnée, j’ai rapidement regretté le calme des 10 jours précédents.

Un très bon souvenir globalement.

La Vélodyssée depuis La Rochelle, puis la Loire à vélo jusqu’à Orléans

Ce fut mon 2ème voyage. Même sans la joie de la découverte, la Rochelle reste agréable. Si la première étape au nord (une grande ligne droite répétitive le long d’un canal) n’est pas mémorable, la suite jusqu’à la Loire offre une variété de paysage (marais poitevin, champs, stations balnéaires) que j’ai bien apprécié. C’est agréable de garer son vélo un moment, aller faire trempette et repartir quand on veut.

J’ai trouvé la « Loire à vélo » agréable bien que manquant de variété. Mais l’itinéraire permet de visiter nombre de châteaux qui sont à proximité du fleuve (j’en ai vu 1 par jour max, un bon choix) et j’aurais regretté d’avoir manqué chacun d’entre eux. Certains sont plus réputés mais se trouvent bien à l’écart de l’itinéraire; au final, j’ai trouvé que rester proche de l’itinéraire « officiel » un bon choix.

Globalement, une grosse partie des voies de l’itinéraire est dédiée aux vélos et a un revêtement adapté à mon VTC. Il y a cependant des portions assez chaotiques (gros pavés, gros cailloux) vraiment désagréables et qui me demandaient de rouler lentement (je crains que ma chambre à air explose en cas de gros choc). J’en viens à me demander si je ne devrais pas acheter une fourche avec amortissement si mon itinéraire comporte trop de telles sections… Pas très agréable non-plus la section en terre qui m’a fait préférer une départementale (avec ses camions roulant à fond) un matin d’averse.

Le fait qu’il y ait le long de la Loire une ligne ferroviaire est un peu rassurant (en cas d’ennui mécanique ou de gros coup de fatigue).

Bref, un itinéraire que je recommande.

Le canal des deux mers

Cet itinéraire suit le canal latéral à la Garonne, puis le canal du midi. Mon itinéraire est parti de Bordeaux jusqu’à Sète, et j’ai poussé jusqu’à Montpellier.

Comparé aux deux au dessus, je trouve qu’il manque assez de variété. La piste est grandement dédiée aux cyclistes. Le revêtement est très agréable sur une grande partie, jusqu’à ce qu’on arrive dans l’Aude: là, VTT recommandé! J’ai préféré éviter la section directement après Carcassonne (en prenant le train). J’en avais fait une partie 2 ans avant et c’était très désagréable avec mon VTC: gros gravier, parties larges juste de quelques dizaines de centimètres…

Par contre, une fois arrivé dans l’Hérault, avant et après Béziers, l’aménagement est bien meilleur (surtout en bord de mer). Et j’ai été content de pouvoir m’arrêter me baigner.

Au final, un bon bol d’air, mais pas un itinéraire mémorable.

Le nord de la Bretagne, de Brest à Dinard, puis Rennes

La Bretagne permet d’échapper statistiquement aux grosses chaleurs de l’été. Par contre, le temps est fidèle au dicton: il y fait beau plusieurs fois par jour. Autrement dit, il pleut souvent. Lors de mon périple de juillet 2024, j’ai eu de la pluie le 2/3 des jours. Souvent, ce n’est qu’un faible crachin ou une faible pluie, et avec des vêtements de pluie ce n’est que peu dérangeant. Les averses ont été plus rares.

De Brest, j’ai suivi la V45, puis l’Eurovélo 1 à partir de Roscoff. L’itinéraire suit plus ou moins la côte, mais parfois reste quand même souvent à distance de la mer. De grosses portions sont rurales (ex: de Perros-Guirec à Paimpol) et j’ai trouvé celles-ci répétitives (je finis par m’y habituer, même si ça change de mon quotidien). La topologie allait d’assez plat à modérément vallonné (je crois que le pire était +600m sur une journée), donc adaptée à un trajet détente. Le parcours se fait surtout sur des pistes cyclables, sur des « chaucidous » (une seule file pour voitures pour les deux sens, encadrée de deux files cyclables) avec des automobilistes très respectueux ou des routes rurales à faible circulation. Il y a quand même quelques portions bien caillouteuses où je recommanderais un VTT.

La ville de Brest, reconstruite, n’est pas visuellement intéressante. La visite du château de Brest, présentant une histoire largement militaire du coin, était très intéressante. Autre lieu remarquable: le vallon du Stang-Alar. Hébergeant le Conservatoire botanique national de Brest, il donne l’impression d’être à une latitude bien plus au sud et est isolé du ronflement urbain. Un peu plus loin vers la pointe Saint-Mathieu, j’ai apprécié le Musée Mémoire 39-45, un ancien bunker présentant la vie des occupants allemands, des habitants et des résistants.

J’ai trouvé les paysages côtiers parfois très beaux et parfois juste agréables. Cela dit, j’avais déjà fait la côte de la nord de la Bretagne en voiture (ce qui donne pas la même perspective), donc cela a dû enlever une petite partie de la surprise.

L’île de Batz juste au large de Roscoff est agréable, mais j’ai eu la malchance de venir un jour de semi-marathon. Ma meilleure journée fut sur l’île de Bréhat (surnommée l’île aux fleurs): circulation uniquement à pied et à vélo (les seuls véhicules motorisés présents sont des tracteurs), des vues variées, végétation abondante (parfois tropicale). Un vrai sentiment de dépaysement, loin de mon quotidien urbain.

D’un point de vue nourriture, le nord du Finistère n’est pas vraiment touristique et assez rural, et donc je n’ai pas pu toujours trouver à manger au moment où je le voulais (en particulier le midi). Moins de restos qu’ailleurs, des boulangeries éparses où l’on ne trouve que très rarement des casse-croûtes salés (souvent pas de sandwich, très rarement des mets végétariens comme des parts de pizza ou des sandwichs au fromage/crudité)… Il faut donc acheter à l’avance, ou prévoir une collation de secours en attendant de trouver quelque chose. On trouve nombre de restos de galettes, mais c’est très vite répétitif. Pour un cyclotouriste végétarien, ce n’est une région facile.

Mon itinéraire final allant de Minihic-sur-Rance à Rennes faisait 100km le long d’un canal et était incroyablement plat (à part la montée du port au centre de Dinan, en poussant ma monture sur une jolie rue piétonne pavée bien pentue), sans trop d’effort mais un peu rébarbatif.

Rennes est relativement petite. J’ai regretté d’avoir manqué la visite guidé quotidienne. J’ai beaucoup apprécié la visite du Musée de Bretagne (gratuite). Une médiatrice nous a fait un tour thématique (les luttes en Bretagne de l’invasion romaine à nos jours) passionnant. Si intéressant que j’ai refait le tour ensuite. Spoiler: la langue bretonne est arrivée en Bretagne quand les habitants du sud de la Grande-Bretagne ont fuit les invasions (notamment des Angles et des Saxons).

Au final, un itinéraire bien agréable, mais parfois manquant de variété, sans la possibilité de sauter certaines portions (pas de train). Je recommande au moins pour le dépaysement, la fraîcheur agréable et la grande sympathie inspirante des gens (et les kouign ammans et les fars bretons que je pourrais manger en alternance à l’infini).

SNCF Connect, Booking.com: déloyaux pour obtenir le consentement au spam

À la fin du processus d’achat de billet SNCF, voilà donc que le formulaire contient une option activée par défaut de recevoir des communications commerciales du spam par défaut.

Ne pas recevoir d’offres ou de réductions de la part de SNCF Connect pour voyager en France ou en Europe

Extrait de page web: un champ d'option nommé « Ne pas recevoir d'offres ou de réductions de la part de SNCF Connect pour voyager en France ou en Europe ». Ce bouton de basculement est désactivé et en couleur grise.

Oui, l’œil peu attentif (qui a déjà dit non à la location de voiture et à l’assurance du billet par ces filous d’Allianz) croira peut-être que le spam est désactivé par défaut à cause de la couleur grise du bouton. Mais non, par la force fourbe de la double-négation, par défaut on refuse de ne pas recevoir de spam.

J’ai écrit ceci à leur support, mais je crois que si ils mettent en place un formulaire déloyal, alors je ne dois pas compter sur une rectification de bonne volonté.

À la fin du parcours d’achat de billet, dans un formulaire l’option « Ne pas recevoir d’offres ou de réductions de la part de SNCF Connect pour voyager en France ou en Europe » est grisée et désactivée par défaut. Cela veut dire que par défaut, le client va recevoir ces communications commerciales. C’est une manière déloyale d’obtenir le consentement de l’utilisateur et je pense que cela est illégal. Cela me donne une image encore plus mauvaise de SNCF Connect. Merci de respecter le RGPD.

Du côté de Booking.com, également une case spam cochée par défaut: « Oui. j’accepte de recevoir des e-malls marketing comprenant des offres, des idées de voyage et des informations sur les produits et services proposés par Booking.com ». Voila qui me fera utiliser un site de réservation concurrent à chaque fois qu’il y en a un.

Partie de formulaire web, avec coché l'option «Oui. j'accepte de recevoir des e-malls marketing comprenant des offres, des idées de voyage et des informations sur les produits et services proposés par Booking.com. »

L'option « Oui. j'accepte de recevoir des e-mails marketing de la part de Booking.com & propos des offres relatives aux transports proposées par Booking.com Transport Limited. » n'est pas cochée.

Corsair: des pratiques de vente déplorables

Dessin noir et blanc d'un homme dans les 20-30 ans portant un sac à dos. Il crie et lève les bras de colère.
Voyageur pas être content de Corsair!

Mauvaise expérience client sur le site de la compagnie aérienne Corsair.

Stupéfaction: avec la compagnie aérienne Corsair, il faut payer 15€ de supplément pour un repas végétarien/végétalien (donc 30€ aller-retour). Ce qui n’est pas le cas avec Air France. Les autres repas spéciaux (hindou, léger en sel, sans gluten…) sont sans surcoût (apparemment ils ne l’étaient pas il y a quelques années). Un repas végétalien, par nature, devrait coûter moins à produire. S’agit-il de la répercussion de coûts logistiques? De se rattraper sur les « options » (comme les bagages) après avoir appâté avec un prix de base réduit? De faire payer plus les végétariens qu’on suppose avoir un pouvoir d’achat plus important?

Comme j’imagine qu’il s’agit d’un repas de qualité industrielle (type cafétéria) et que ça me semble trop cher, autant emporter un sandwich. Mais dans ce cas, je crains que le repas « de base » en surplus risque être détruit.

Je veux privilégier un vol direct pour éviter de traverser la France quatre fois pour rien. Sur la page de recherche, les prix et le statut « vol direct » sont affichés.

Mais il s’avère qu’il s’agit du prix le moins cher du jour. Et le moins cher n’est pas le vol direct, mais la combinaison TGV+vol depuis Orly. Après cela il faut rajouter 2 x 50€ pour un bagage en soute, plus les 30€ de repas végétarien. Le trajet vient de prendre 47% de plus que ce que je pouvais espérer.

Cerise sur le gâteau, un formulaire trompeur pour le consentement au démarchage commercial. Après un achat, si la case « J’accepte de recevoir les meilleures offres promotionnelles de Corsair » est décochée par défaut, j’ai dû cocher la case « Je ne souhaite pas être démarché par téléphone ». Oui, une proposition positive suivie d’une proposition négative pour arracher le consentement du client pas assez vigilant.

Train et région PACA: +60% pour les télétravailleurs

Dessin de type manga: à un comptoir de gare un homme blond portant une veste de costume et une chemise à carreau saisit de ses deux mains des billets de banque
Allégorie: moi en train de payer mes billets de train suite aux nouveaux tarifs.

La région « Sud » (un nom aussi approprié qu’« Amérique » pour désigner les États-Unis) doit avoir besoin d’argent. La carte « Zou 50-75 » (30€ par an) a pris fin. Elle permettait d’acheter des billets par 10 à -75% (par rapport au plein tarif) pour un trajet prédéfini (maison-travail pour la plupart), d’avoir -50% sur les autres trajets et pour des accompagnants. Maintenant, pour 2 jours par semaine, il n’y a plus qu’une offre « Zou! Mensuel Flex », avec seulement 55% (10 trajets dans le mois) ou 65% (20 trajets) de réduction, ce qui représente dans mon cas une augmentation de 40% (sans compter l’argent auparavant économisé pour des ballades du week-end).

Ce que je ne savais pas sur le cyclotourisme

Dessin dans le style Makoto Shinkai: un·e cycliste portant une casquette et debout avec son vélo entre les jambes sur une piste étroite encadrée de murets et rambardes. Le chemin descend la pente abrupte d'une colline. La personne semble admirer la vue sur une ville côtière en contrebas. La végétation est verte et le ciel bleu avec des nuages indiquant un temps venteux.
La grande aventure du cyclotourisme!

Voila des choses que je me suis rendu compte qu’une fois sur la route.

  • Ne pas surestimer la distance qu’on peut faire lors d’une journée, ni sous-estimer la fatigue et les douleurs qui peuvent s’accumuler au fil des jours. Je pensais au départ que si je pouvais faire sans problème 100km un jour de week-end, je pourrais faire une distance un peu plus courte (ex: 75km) chaque jour de mon trajet. Sauf que pendant un voyage:
    • On n’est plus aussi frais par la suite qu’au premier jour.
    • On peut avoir le vent de face toute la journée, voire pendant plusieurs jours, et ce n’est plus du tout le même effort.
    • On peut se tromper de route ou vouloir faire un détour.
  • Ou partir plus tard le matin. Ou prendre le temps de visiter des lieus touristiques, se baigner, ou juste s’arrêter admirer le paysage.
    • Quand je suis le nez dans le guidon, je n’arrive pas à apprécier le paysage. À 15-20 km/h, j’ai l’impression d’en profiter.
    • On est plus chargé que lors d’une sortie à la journée, donc plus lourd, et moins aérodynamique. Je me contente de 2 sacoches arrières Ortlieb Backroller Classic bien solides et étanches (je recommande!), mais certains ont aussi des sacoches avant, une tente sur le porte-bagage et/ou une remorque.
    • Les pépins physiques sont plus embêtants quand les jours d’efforts s’enchaînent. Lorsque j’atteins ma limite physique, je commence à avoir mal au genou, et enchaîner les jours avec cette douleur est pénible.
  • Prendre en compte l’état de la piste cyclable. Sur les itinéraires des Eurovelo 1 (et sa partie Vélodyssée le long de la côte Atlantique), et Eurovelo 6 (Loire et Danube), de nombreuses portions sont des chemins de terre et de gravillons. Certains courts passages sont faits de pavés. Avec des roues de VTC aux pneus quasi-lisses (ce qui est mon cas, j’ai utilisé mon vélo du quotidien), c’est peu agréable. Cela doit être l’enfer avec un vélo de route. On ne roule pas à 30km/h sur ces portions. En fait sur les portions avec des plus cailloux, je dois rouler à 15km/h max, ce qui rallonge bien le temps de trajet.
  • Être bien étanche, c’est indispensable. Rouler sous la pluie pendant des heures c’est possible si on a des sacoches étanches. Marques couramment recommandées: Ortlieb et Vaude. C’est plus cher, mais c’est solide et c’est fabriqué en Allemagne (pas par de pauvres exploités d’Asie du Sud-Est). Les Backroller Classic ont un système où la fermeture s’enroule pour être bien étanche, comme avec des sacs de sports nautiques (maintes fois on m’a demandé si je faisais de la plongée, du bateau ou du kayak 😀). Avec en plus une veste à capuche et un pantalon de pluie couvrant les chaussures, on reste au sec, c’est magique.
  • Bien vérifier minutieusement l’état du vélo bien avant le départ. Pour éviter tout problème pendant le trajet (réparer sur la route sans avoir forcément tous les bons outils et les pièces de rechanges), mieux vaut bien passer en revue le vélo au moins 1-2 semaines avant de partir (histoire d’avoir le temps d’acheter les pièces, de réparer et de tester). Les câbles ou patins de freins ou les patins sont un peu fatigués? Autant les changer avant de partir, ce sera des soucis en moins pendant les vacances.
    Quelque chose semble suspect mais n’empêche pas de bien rouler au quotidien? Mieux vaut investiguer avant le départ pour ne pas tomber sur un problème insoluble au mauvais moment. Deux exemples:
    • Une semaine avant le départ, mon axe arrière faisait un bruit de cognement. J’ai cru le régler en jouant sur le serrage. Mais après 3 jours de voyage sans problème, les symptômes sont réapparus et il s’est avéré qu’il était cassé. Si je l’avais démonté avant de partir, je l’aurais compris et je l’aurais changé.
    • La veille d’un autre départ, j’ai voulu changer mon pneu avant et impossible de détacher la roue (attache problématique). Ne voulant rien empirer à un moment critique, j’ai parié sur le fait que je pourrais regarder plus tard. Sauf que pendant le trajet, j’ai crevé à cette roue. Heureusement, un club de voile a pu me prêter une pince (pas de magasin de cycles ou de bricolage à Roscoff-même), ce qui m’a permis l’enlever l’attache et de la remplacer par une de rechange que j’avais eu la présence d’esprit d’emporter. Mais ça aurait pu être très très pénible!
  • Avoir un garde-boue. Je n’en avais pas (en fait j’ai un pauvre modèle Décathlon simple qui ne tient pas bien donc que je n’ai pas emporté). Je pensais en bricoler un sur mon porte-bagage avec un sac poubelle et de l’adhésif, mais je n’ai pas anticipé la pluie ce jour-là. Au final, le vélo était bien crade. Au final, j’ai acheté des garde-boues SKS S-Board/S-Blade démontable (et volable) facilement.
  • Avoir les outils et pièces nécessaires pour les différents déboires. Si vous avez un problème technique et que vous êtes loin de tout magasin de vélo, ça risque d’être très embêtant pour votre périple. J’avais limité mon matériel à un multi-tool, une pompe, 2 chambres à air, un pneu, des démontes-pneus, des ciseaux, des câbles de freins et de vitesses et de l’adhésif. Cela m’a suffit, mais il me faudrait aussi de quoi réparer la chaîne. J’ai croisé un cycliste du coin qui avait endommagé sa chaîne, et si j’ai un dérive-chaîne dans mon multi-tool, je n’avais pas de maillons de rechange. Heureusement un autre voyageur en avait.
    Pour la prochaine fois, je pense avant de partir m’entraîner à démonter ou réparer les différentes parties qui peuvent poser problème (ex: changer le câble de frein).
    Par contre il se peut que certains types de casse ne soient pas réparables simplement, et quand on est à distance de tout magasin de cycles je ne sais pas comment on pourrait faire. Par exemple, j’ai cassé mon axe arrière, et je n’ai dû mon salut qu’au fait que je n’étais « que  » à 6 km d’une gare SNCF ce qui m’a permis de rejoindre mon étape suivante, puis à 1h en train de Toulouse où il y avait des magasins de cycles ouverts le lundi (contrairement aux autres petites villes) et où on a pu me le changer.
  • Si on loue un vélo, emporter de quoi réparer une crevaison. Si on loue un vélo, cela n’empêche pas que la roue puisse se dégonfler ou se crever. Ça m’est arrivé. Donc si j’avais à louer à nouveau, j‘emporterais ma pompe, des démontes-pneus, un multi-tool pour enlever la roue (si ce n’est pas une attache rapide) et un kit de réparation (rustines…). Ça ne prend que peu de place. Imaginez que vous creviez à 2h de votre destination, vous serez très content d’avoir ce qu’il faut.
  • Il n’y a pas de consignes à bagages dans certains lieux touristiques (ex: la dune du Pilat). J’ai vu plusieurs fois que certains laissent leurs sacoches sur le vélo, moi je ne suis pas rassuré.
  • Il n’y a pas toujours des restos/boulangeries/snacks/supermarchés quand on en a besoin. Surtout quand on est végétarien. Il m’est arrivé de louer une chambre dans un petit bourg où le moindre resto était à 6km aller; donc au « dîner » ce soir-là: pommes et cookies. Donc mieux vaut prévoir le coup: par exemple acheter des sandwichs dans une boulangerie le matin si on n’est pas sûr de trouver pour le midi et le soir.

En tous cas, mes deux voyages le long de la côte Atlantique et le long de la Loire ont été de très bonnes expériences (et en plus c’est écolo). Je recommande.

Conseil selle pour cyclotourisme: SMP TRK Medium (non-gel)

Pour un voyage à vélo, les selles en cuir, notamment la Brooks B17, sont plébiscitées. Je n’en ai pas acheté une parce que je ne voyage pas souvent, elles sont plus chères (au moins 100€) et les selles en cuir craignent la pluie (il faut les protéger avec un couvre-selle). Je me suis tourné vers une SMP TRK Medium (version sans gel) qui est également populaire et que je recommande, plutôt qu’une selle avec gel.

Ma selle de remplacement de mon VTC, une Giant Contact Confort+ avait subi des petites coupures qui commençaient s’agrandir et laisser sortir le gel. Comme elle avait tendance à me donner des sensations de brûlures lors de ballades ou lors d’un voyage cyclo-touristique le long de la Vélodyssée, j’ai songé à la remplacer.

Une selle de vélo noire de type gel avec fissure dans la longueur, réparée tant bien que mal avec de l'adhésif noir

Dans les forums, les selles en cuir sont très souvent citées par les voyageurs. En synthétique, c’est la SMP TRK Medium que j’ai vu plusieurs fois (attention, il y a une version gel). Contre-intuitivement, les selles avec gel sont déconseillées dans les forums de voyageurs, ce qui peut expliquer mon inconfort pendant des journées de pédalage avec la selle gel Giant. Certains leur reprochent à leur forme de finir par s’affaisser.

Lors de mon dernier voyage (15 jours avec 50km par jour), la SMP TRK a été satisfaisante. J’ai par contre eu quelques petites irritations/lésions qui ont provoqué des sortes de petites boules, qui ont disparues après le voyage. Un peu inquiétant mais pas vraiment douloureux. Cela est peut-être plus dû soit au réglage de ma selle (avant-arrière) ou bien aux types de vêtements que je portais (pas de cuissard mais un short de jogging et des boxers et slips classiques).

Une selle de vélo de type sportif avec des logos SMP, TRK et de drapeau italien. Elle semble relativement étroite mais plus large à l'arrière. Elle est creusée par une fente centrale sauf à l'avant.

En fait, maintenant je ne vois pas l’intérêt d’une selle gel: au quotidien les vertus de tel ou tel type de selle seront limitées vu la brièveté du trajet, et pour les voyages le gel n’est pas recommandé.

Mise à jour après un an

Le plastique s’en fendu sur 4 cm dans la partie intérieure. Un an, cela fait peu. Après 6 mois, une simple réparation à la colle tient bien.

Un cyclotouriste, montre qu’après 7500km et 15000km la sienne s’est vraiment bien dégradée. Pour lui le confort a diminué mais reste toujours très bon.

Le centre d'une selle de vélo sportive vue de 3/4 du dessus, avec deux fissures à l'intérieur de la fente centrale.
Le centre d'une selle de vélo sportive vue de dessous, avec deux fissures à l'intérieur de la fente centrale. Une mesure de 4cm est indiquée en rouge.

N’achetez pas de billet chez Opodo: spam non-stop garanti

Recevant toujours des spams d’Opodo après avoir acheté un billet chez eux, je me suis rendu compte que leur système de désinscription ne fonctionne en fait pas depuis des années (recherchez « opodo spam » sur twitter): nombre de personnes continuent à recevoir leurs spams. À ce niveau là c’est intentionnel, ils doivent se le permettre car ils ne doivent pas craindre les sanctions. N’achetez pas de billet chez Opodo!

Mise à jour: Après plusieurs demandes à Opodo sur Twitter, je ne reçois enfin plus de leurs spams!

Finnair bloque OVH

Mise à jour 27 juin 2017: le site m’est maintenant accessible.

Si vous êtes chez OVH comme fournisseur d’accès, tout accès au site finnair.com ne vous donnera qu’un laconique « Access To Website Blocked ». Sur le site (accédé par réseau mobile), pas moyen de trouver comment déclarer un problème technique. J’ai envoyé un rapport de bug par le formulaire de suggestion d’amélioration, mais la page en question spécifie bien qu’il n’y aura pas de réponse spécifique.

C’est compliqué d’envisager de réserver sur Finnair (via un site de réservation) sans l’assurance d’avoir un accès normal au site web plus tard.